SOMMAIRE

  • Le MES : une définition et une application transversale
  • L’implication du facteur humain dans l’adoption du MES
  • Un process organisé dans la mise en place d’un MES
  • Retours d’expérience et résultats concrets de la mise en place d’un MES
  • Le rôle du consultant et l’évitement des écueils dans la mise en place d’un projet MES
  • L’intelligence artificielle et les tendances futures du MES

Pas le temps de lire ? Voici le résumé !

Dans ce cinquième webinaire organisé par le Club MES, la thématique était orientée autour des différences d’applicabilité des solutions MES selon la taille d’entreprise.

Il est en résulte que le MES n’est plus l’apanage des grandes structures ; il se révèle être une solution universellement adaptable, des versions déconnectées pour l’artisanat aux systèmes intégrés récupérant des données complexes. La taille de l’entreprise est désormais sans importance pour sa mise en place.

Dans ce contexte, et quelle que soit la taille d’entreprise, l’adoption réussie du MES repose avant tout sur l’humain. Il est en effet indispensable que les utilisateurs trouvent des bénéfices concrets à l’utilisation d’un MES, qu’ils se sentent outillés plutôt que surveillés, et que leur implication soit valorisée comme une richesse du projet.

Pour les dirigeants, le MES est plutôt une réponse au besoin vital de visibilité en temps réel, une manière de cesser de naviguer à vue.

Ainsi, pour éviter les projets souvent perçus comme “usines à gaz », une mise en œuvre progressive est vivement recommandée pour tester et rectifier les éventuels aléas de fonctionnement, et garantir l’appropriation de cette nouvelle solution par tous. Il est notamment conseillé de faire appel à un accompagnement externe pour garder de la neutralité dans la définition des besoins réels et le choix d’une solution adaptée répondant concrètement à ces besoins.

Un autre point fondamental à la réussite d’un projet MES est la qualité des données : disposer d’informations fiables et les corriger en temps réel est essentiel pour éviter des paquets de data inexploitables. Des exemples concrets, comme Exxelia et Next Emballage, témoignent de gains spectaculaires du déploiement d’une telle solution : taux de service doublé, non-qualité réduite de moitié, et augmentation de la productivité. 

Au-delà des avantages actuels à tirer de l’intégration d’une solution MES, les tendances futures annoncent un MES intégrant de plus en plus l’intelligence artificielle pour l’optimisation, mais toujours en complément de l’expertise humaine. Par ailleurs, des interfaces utilisateur plus intuitives promettent de faciliter encore davantage son déploiement et son exploitation.

Les solutions MES (Manufacturing Execution System) suscite un intérêt croissant dans les entreprises industrielles de toutes tailles. Pour explorer son applicabilité et déterminer dans quelle mesure il représente une solution viable et efficace pour toutes les structures, des TPE aux grands groupes, le Club MES a organisé un webinaire pour échanger autour de ce sujet central. 

Cet événement a réuni des intervenants d’horizons variés : Stéphane Crepet (Président du Club MES et Dirigeant de Productys), Sébastien Bokey (PDG de Zorg Consulting), Alexandre Moeuf (Industrial Transformation Expert), André Dhulut (Co-actionnaire et DG d’EXPERTYS.TECH), Estelle Petrognani (Consultante en projets informatiques) et Olivier Guillon (Journaliste et réalisateur en chef de la revue Productions Maintenance).

Le MES : une définition et une application transversale

Définition du MES

Stéphane Crepet, président du Club MES, repose le contexte de cet événement en définissant les bases du MES comme « un logiciel qui fait du suivi de production en fédérant toutes les données qui viennent d’au-dessus, d’à côté et d’en dessous ». Contrairement à un ERP (Enterprise Resource Planning), le MES est axé sur l’opérationnel et gère les aléas en temps réel (à la seconde ou à la minute), sans la dominante financière de l’ERP. Il sert d’outil aux opérateurs pour gérer les imprévus sur le terrain et permet de remonter des indicateurs pour l’ERP, fournissant ainsi des données financières.

Pour aller plus loin, Estelle Petrognani précise que les trois piliers du MES sont la performance (obtenir des KPIs, réduire les arrêts et être proactif face aux écueils de la chaîne d’approvisionnement ou aux arrêts planifiables), la qualité (traçabilité, essentielle notamment dans le secteur alimentaire), et l’ordonnancement / planification (définir les contraintes à intégrer pour la planification de la production). En ce sens, le MES améliore la circulation de l’information entre l’atelier et la direction, générant des « KPIs utiles à tous les niveaux, et donnant la bonne information à la bonne personne », facilitant ainsi les décisions stratégiques.

Applicabilité universelle du MES

La question centrale du webinaire était de savoir si le MES s’adresse à toutes les entreprises. La réponse est un « oui » catégorique. Il existe des solutions adaptées pour « des MES déconnectés des machines, pour des usages purement humains, comme un grand artisanat », ou avec des méthodes de connexion directes pour la récupération des données. Ces avancées représentent un progrès significatif par rapport aux méthodes de suivi de production traditionnelles, comme les fiches papier ou les feuilles Excel. Comme l’a également précisé Estelle Petrognani, « pour la mise en place de ce projet, la taille n’a absolument aucune importance ».

L’implication du facteur humain dans l’adoption du MES

L’importance de l’acceptation des utilisateurs

L’importance de l’aspect humain dans la mise en œuvre d’un projet MES a été largement soulignée par chacun des intervenants. Les questions autour de « Est-ce que les gens vont l’accepter ? Comment faire de la conduite au changement ? » sont indissociables de la mise en place d’un tel outil. Un projet MES doit apporter plus de bénéfices que de problèmes à l’utilisateur, en lui offrant un tableau de bord complet pour son rôle dans la production, et en évitant qu’il se sente « fliqué ». Comme le souligne le président du Club MES, « Chaque acteur dans une entreprise au niveau production est un acteur de succès » et doit pour cela disposer des données qui lui sont utiles. 

La perspective du chef d’entreprise face au MES

André Dhulut a abordé le MES du point de vue du chef d’entreprise et du responsable opérationnel. Il met en évidence la différence entre une mise en œuvre de MES « forcée » et « décidée », soulignant que « la conduite du changement est un fil conducteur ».

Les motivations des dirigeants pour adopter un MES sont diverses et souvent liées à un manque de visibilité en temps réel de la production. Les différents retours d’expériences récoltés par l’expert l’illustrent : « J’en ai marre de naviguer à l’aveugle », « Il faut qu’on arrête des saisies de papiers, des ressaisies Excel”, « Je ne veux plus piloter mon entreprise sans données fiables”, etc. Ces motivations incluent notamment le désir de réduire le temps passé par les équipes à chercher des informations plutôt qu’à produire. 

Beaucoup de chefs d’entreprises se sentent en effet dépassés par l’industrie 4.0 ou 5.0 et ne savent pas où et comment commencer leur transition. La peur de se doter d’une « usine à gaz » en termes de coût, de durée de projet et de compétences requises sont également des freins à ce projet de transformation. Il est donc important de clarifier et d’exprimer le besoin pour choisir un outil à la bonne taille, tout comme le souligne André Dhulut « ça ne sert à rien de prendre du triple XL si on porte habituellement du M ».

L’approche humaine et collaborative du MES

Estelle Petrognani met ici l’accent sur le fait que le MES est un état d’esprit où l’intégration d’un MES ne se résume pas à l’achat d’un outil ; elle implique de « connecter des données, des idées et des gens ». Sans l’implication des équipes et la définition claire des objectifs par la direction, un projet MES est voué à l’échec, entraînant des coûts élevés et un retour sur investissement inexistant. Elle insiste également sur l’impératif d’impliquer ses équipes qui représentent “la richesse des projets MES”.

Elle réfute ainsi l’idée selon laquelle le MES est réservé aux grandes entreprises, citant la multiplication des solutions de type SaaS (Software as a Service), rendant les outils numériques accessibles à des structures de toutes tailles. Les outils qui étaient auparavant réservés aux grands groupes avec de grosses infrastructures informatiques ne sont plus d’actualité.

Un process organisé dans la mise en place d’un MES

Les étapes clés d’un projet MES

Pour André Dhulut, trois sujets majeurs doivent être considérés avant même d’engager un projet MES : l’identification de l’objectif visé, la conduite du changement, et le choix de l’outil adapté. En effet, un outil adapté, même s’il est plus petit, sera « beaucoup plus efficace en opérationnel qu’un outil trop complexe et difficile à intégrer pour les équipes« .

C’est dans ce contexte qu’il propose une approche structurée pour la mise en place d’un MES, composée de six étapes indispensables à la réflexion du projet :

  1. Formaliser l’objectif prioritaire de la transformation : cela permet de se rappeler le but initial du projet et de ne pas se laisser entraîner par l’envie d’automatiser trop d’éléments.
  2. Clarifier les besoins réels en les distinguant des envies : ce qui implique d’analyser les flux, les irritants, les pertes de temps, de fiabiliser les données et d’associer les opérationnels, « Savoir pourquoi on veut un outil et pas juste lequel ».
  3. Poser un diagnostic indépendant et global de l’organisation existante : étape qui peut être menée en lien avec un prestataire externe pour apporter de la neutralité et de la prise de hauteur sur les process existants.
  4. Repérer les leviers d’amélioration : éviter de croire qu’un seul outil peut tout faire (ERP, PLM, MES, etc.) et choisir un outil plus efficace et opérationnel, même s’il ne couvre pas tous les domaines, « Ne pas confondre outil et solution ».
  5. Définir des critères de choix : l’outil doit être simple pour les équipes, adapté aux besoins, intégrable avec les outils actuels, et son coût global (achat, intégration, formation, maintenance) doit être considéré. Il est donc important de conserver son objectivité face aux promesses des démonstrations.
  6. Comparer les solutions et les scénarios : un cahier des charges ne doit pas être trop détaillé, mais orienté usage, « Ce n’est pas l’outil qui fait la différence, c’est sa pertinence ». Le contexte de l’environnement est donc un élément fondamental qui orientera le choix.

Au-delà de ces grandes étapes, André Dhulut recommande une mise en œuvre progressive, pour éviter de viser le « Bing Bang”. Cette appropriation par les équipes prend du temps et demande beaucoup d’investissement pour le MES. « Le numérique, ce n’est pas une fin en soi » mais un moyen au service des entreprises qui devient rentable et “c’est forcément rapidement rentable » si le bon chemin est suivi.

Estelle Petrognani ajoute ici que le MES n’est ainsi pas réservé aux grandes entreprises, et toute entreprise est capable d’avoir l’outil leur permettant de produire mieux. Pour elle, il faut ne pas attendre d’être prêt pour se lancer et ne pas “vouloir aller tout de suite dans le plus fin du plus fin de l’analyse”.

Niveaux de maturité des données

Alexandre Moeuf rappelle la nécessité de disposer de données fiables et complètes pour les exploiter de façon optimale dans l’usage du MES. Il présente la maturité des données en quatre niveaux :

  1. Savoir ce qu’il faut faire : modéliser les éléments pour détecter les écarts.
  2. Corriger les écarts : les détecter et les remonter rapidement pour corriger immédiatement les gammes, les temps ou les spécifications, y compris sur les objets en production.
  3. Optimiser : neutraliser les écarts à court terme, éviter qu’ils reviennent, voire détecter des moyens d’aller encore plus loin dans la performance.
  4. Autonomiser les optimisations : l’intelligence artificielle (IA) est capable de détecter des patterns que “nous, humainement, on est incapable de trouver », traitant alors un grand nombre de variables.

Pour lui, le point de départ est d’avoir des boucles d’action immédiates où l’information est utilisée et corrigée si elle n’est pas bonne, « Si vous prenez des informations que vous n’utilisez ou que vous ne corrigez pas au quotidien, vous aurez juste un paquet de data inexploitables dans l’avenir ». En ce sens, le MES s’inscrit comme l’une des premières bases de terrain à définir pour construire cette data, apportant des gains « clairement exponentiels”.

Retours d’expérience et résultats concrets de la mise en place d’un MES

Cas de transformation chez Exxelia

Alexandre Moeuf a partagé un retour d’expérience d’Exxelia, une entreprise de 1500 personnes, avec une ligne de production d’une cinquantaine de personnes. L’enjeu de cette entreprise est qu’elle était confrontée à des problèmes de taux de service bas (50%), de non-qualité élevée et stagnante, et d’une productivité également stagnante. Le responsable de production étant sans cesse dans l’urgence, et les chefs d’équipe manquant de visibilité, cherchaient constamment les ordres de fabrication (OF) prioritaires. Les jeunes opérateurs étaient par conséquent bloqués ou prenaient de mauvaises initiatives par manque de supervision. De multiples fichiers Excel, remplis manuellement, « basés sur aucune solidité de données » comportaient ainsi des erreurs et apportaient peu de valeur à la prise de décision.

La solution a consisté à s’appuyer sur un système numérique pour donner une vision claire, à centraliser l’ensemble des données qui étaient éparpillées dans des Excel et donc de connecter l’ensemble des personnes au système d’information pour qu’ils puissent prendre au quotidien les meilleures décisions. Le déploiement d’un MES a rendu possible une orchestration du système et la mise à disposition visuelle des informations nécessaires à la production via des tablettes, incluant les bonnes pratiques, les produits chimiques ou les températures de traitement.

Les résultats ont été significatifs : le taux de service est passé de 50% à 100% en 6 mois, un « miracle » pour l’entreprise, simplement en produisant dans le bon ordre avec les bonnes informations. La non-qualité a été divisée par deux, car les jeunes générations pouvaient être accompagnées par les experts qui “ne passaient plus leur temps à chercher les OF ». Les chefs d’atelier avaient une vraie envie de partager leur savoir-faire, ce qui a notamment eu comme effet de redonner de la “fierté à toute la ligne« . Enfin, la productivité a augmenté de 10 points, les meilleurs opérateurs se concentrant ainsi davantage sur la production.

Augmentation de la productivité chez Next Emballage

De son côté, Estelle Petrognani a partagé le cas de Next Emballage, où la mise en place d’un MES a été motivée par une vraie volonté du chef d’entreprise “d’arrêter de naviguer sans vision avec des gros problèmes de qualité, une qualité irrégulière ». Le choix de la solution par le chef d’entreprise et le contrôle de gestion, sans communication suffisante avec les équipes, a entraîné des réticences. Malgré cela, une amélioration de la productivité de 12% en 6 mois a été observée. 

Le rôle du consultant et l’évitement des écueils dans la mise en place d’un projet MES

L’accompagnement externe et la gestion du budget

L’objectif principal de toute entreprise étant la rentabilité, le MES s’inscrit dans cette démarche en favorisant une réflexion sur les processus internes et une amélioration continue, notamment en amenant à se poser les bonnes questions sur la production actuelle et les objectifs à atteindre. C’est pourquoi, les intervenants recommandent de se faire accompagner dans la mise en place d’un tel projet pour en garantir le succès. Ce webinaire a pu alors mettre en lumière l’importance de l’accompagnement externe où un consultant, ou un expert industriel, agit comme un guide, posant les bonnes questions et aidant à cerner les problèmes, sans imposer des solutions préconçues. 

Pour Alexandre Moeuf, il vaut mieux “faire des petits pas, tester vite et boucler très rapidement sur le fait qu’on ait trouvé ou pas la bonne solution » plutôt que de tenter un déploiement massif (« Bing Bang ») ]qui, en cas d’échec, peut avoir des conséquences importantes et une perte de confiance. Par essence, le MES est un outil très lié au terrain, “’il faut l’amener sur le terrain et le faire avec le terrain”. L’accompagnement externe est alors recommandé en amont du projet, pendant la phase de réflexion où un consultant est capable d’apporter une objectivité non soumise au lien de subordination interne.

Sur la question des coûts, Sébastien Bokey souligne qu’il n’existe pas de réponse unique, les projets MES pouvant varier de quelques dizaines de milliers à plusieurs millions d’euros selon l’ampleur du besoin fonctionnel et les contraintes de l’entreprise. Le coût d’un MES étant étroitement lié aux gains attendus, il est important de bien comprendre le besoin fonctionnel de l’entreprise avant de choisir un MES, d’où le recours à un accompagnant externe pour prendre de la hauteur et recentrer les besoins réels à répondre. Les contraintes internes (présence d’une DSI, règles de sécurité, choix du SaaS ou on-premise, etc.) sont tout autant de facteurs influençant le choix mais aussi le coût d’un tel projet. Sébastien Bokey rappelle que la mise en place d’un MES n’est pas forcément synonyme de projet douloureux. En effet, des MES sont déployables en quelques jours, ce qui demande par conséquent à l’entreprise cliente d’adapter ses processus à une solution standard, plutôt que de demander du spécifique.

Les risques liés aux développements spécifiques

Sur la question des développements spécifiques, ils sont jugés risqués en termes d’évolutivité et de maintenance pour la plupart des intervenants. « Dès qu’on va faire un spécifique, si l’entreprise qui a proposé le software fait un update, elle ne garantit pas que le spécifique sera fonctionnel » précise Alexandre Moeuf. Selon lui, cela peut jouer sur deux axes : la capacité des équipes internes à gérer et maintenir ces développements, et les risques de dysfonctionnements lors des mises à jour. Pour lui, il est alors préférable de rester dans du standard pour ne pas être pénalisé. Si des outils spécifiques sont nécessaires, il est conseillé de les détacher au maximum du MES en créant un module indépendant avec une simple connectivité de données. La mise en place d’un MES uniquement sur du spécifique « dénature la réflexion autour de l’idée du MES » et présente peu d’intérêt si l’objectif premier est d’adopter un outil qui s’adapte uniquement à des fichiers Excel.

L’intelligence artificielle et les tendances futures du MES

L’intégration de l’IA dans le MES

L’intelligence artificielle (IA) commence à être de plus en plus présente dans les MES, notamment pour la génération de plannings (Gantt) et l’optimisation des processus. L’IA est un outil qui s’entraîne ; plus elle est utilisée et corrigée, plus elle apprend et s’améliore pour les planifications suivantes. Cependant, elle ne remplace pas la réflexion de l’humain. Alexandre Moeuf rappelle qu’avec l’IA, il ne faut pas prendre pour argent comptant les résultats qu’elle donne, “c’est rarement la perfection ». Il recommande alors d’utiliser l’IA avec un petit module pour apprendre pas à pas et avancer clairement sans se précipiter. À ce titre, il précise qu’à l’heure d’aujourd’hui, les infrastructures de données des MES ne sont pas forcément adaptées à faire de l’applicatif d’IA. Il est alors envisageable d’entraîner l’IA sur les données de l’entreprise en dehors du module MES, sans dépendre de l’intégrateur.

Les évolutions à venir

Au-delà de l’IA, les futures tendances du MES incluent une plus forte connectivité avec les écosystèmes industriels (avec des technologies comme GraphQL), et une plus grande réactivité en temps réel pour que le MES soit capable de prévenir à l’avance des dérives et que « le prédictif soit complet”.

Les intervenants relatent également que les systèmes vont probablement évoluer vers des interfaces utilisateurs beaucoup plus agréables et intuitives (UX), facilitant à la fois l’exploitation et le déploiement des solutions MES. « J’ai l’impression de voir les écrans de mon Windows 95 alors que j’ai un iPhone dans la poche qui a une puissance folle et une UX très bien travaillée” déplore Alexandre Moeuf en référene aux MES actuels.

Dans cette cinquième édition du Digital Expérience MES, il a été illustré que le MES est capable de s’adapter à toutes les tailles d’entreprise, à condition d’adopter une approche réfléchie, une implication des équipes, et un accompagnement adapté. La réussite d’un projet MES repose alors sur une compréhension claire des besoins, un choix d’outils pertinents, et une mise en œuvre progressive pour répondre aux objectifs définis en amont du projet.

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